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STANNARD ET SCHMIDT FERMENT LE BAL

Membre de l’équipe des Côtes d’Armor, Fabien Schmidt a ravi ses supporters à domicile, à l’endroit où il avait remporté l’ultime étape en 2014, sous les couleurs de l’UC Nantes-Atlantique, à son retour des rangs professionnels où il n’a pas retrouvé d’embauche à la disparition de l’équipe Sojasun. Il devait repasser pro cette année, mais sa carrière a encore connu un hiatus.

« J’ai 29 ans, je n’ai pas baissé les bras (quand l’équipe de l’Armée de Terre, qu’il devait rejoindre, a fermé boutique), j’ai travaillé, j’ai vu que j’étais mieux sur un vélo (que dans un autre métier), a déclaré Schmidt à l’arrivée. Avec mon fils (2 ans et demi) sur le podium, on aura des photos de fous ! Il ne faut pas s’arrêter sur des échecs (il avait été très près de l’emporter à Plancoët dimanche). J’ai construit cette victoire seconde après seconde. Je n’avais que deux adversaires à surveiller et je me suis rendu compte que j’étais mieux qu’eux. Dès la première montée, j’ai réalisé que le leader, Jarno Mobach, aurait du mal à suivre. J’ai provoqué une cassure et il n’était pas dedans. J’ai attaqué De Wulf et je me suis accroché à lui ensuite. On sait qu’un Tour de Bretagne, c’est indécis jusqu’à la fin, c’était encore vrai aujourd’hui. Dinan, ça me transcende. »

L’attaque de Cees Bol à deux tours de l’arrivée a laissé penser à un possible troisième succès d’affilée de SEG Racing. Mais le contre formé par Robert Stannard, Stan De Wulf et Fabien Schmidt recelait les hommes les plus forts du jour. Schmidt s’est chargé d’annihiler les intentions des Hollandais, Bol et Mobach. Puis il est revenu dans la dernière descente sur le trio Stannard-De Wulf-Antomarchi qui s’était constitué à la cloche. Stannard a eu le dernier mot et De Wulf beaucoup de regrets. « J’ai essayé autant que j’ai pu », a lâché, dépité, le Belge, troisième du Tour de Bretagne 2017 et deuxième cette année.

« C’est un cyclisme très difficile que j’ai expérimenté ici pour la première fois, a expliqué Stannard, qui a déjà son contrat en poche pour l’équipe WorldTour Mitchelton-Scott l’an prochain. J’avais été prévenu des conditions particulières de cette course. Mais j’ai manqué quelques opportunités. Hier, je me suis réservé pour aujourd’hui. Je crois que j’ai choisi le bon timing. Je ne visais que l’étape, pas le général. » Ce futur pro a illuminé le final d’une 52e édition du Tour de Bretagne bien dans la lignée des plus passionnantes de ses devancières.

Jean-François Quénet

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