Rencontre avec Alexandra Janet, infirmière anesthésiste bénévole sur le Tour de Bretagne

Découvrez l’histoire d’Alexandra Janet, infirmière anesthésiste bénévole sur l’épreuve. De ses débuts sur le Tour de Bretagne, en passant par sa passion pour le cyclisme et son rôle dans l’équipe médicale, plongez dans l’histoire de son parcours. 

Comment a débuté ton histoire avec le Tour de Bretagne ? 

Enfant d’abord, je sillonnais les routes accompagnée de mon papa qui m’a « vacciné avec un rayon » comme il dit toujours, pour admirer le Ruban Granitier de l’époque. Puis, lors de mon premier Tour de France en 2013 au sein de la caravane publicitaire des sapeurs-pompiers, j’ai rencontré l’ancien directeur médical du Tour de Bretagne, le Docteur André Chaumont. Nous avons beaucoup échangé autour du vélo et de la médicalisation de ces événements sportifs. Je lui avais du coup donné mes coordonnées en cas de besoin infirmier sur l’épreuve. L’année suivante, il me contactait pour rejoindre l’équipe médicale du Tour de Bretagne. Il fit une heureuse et m’ouvrit les portes vers d’autres courses dont Le Tour de France.

 

Pourquoi s’engager en tant que bénévole ?

D’abord par passion du cyclisme, c’est tout de même l’un des socles communs de tous les acteurs bénévoles du Tour de Bretagne. Ensuite, il y a l’aspect humain, rencontrer ces personnes qui ont cet engouement commun, avec leurs parcours différents, leur profession, leur quotidien, chacun ayant ses missions… Tous ces éléments créent un échange humain riche et des liens d’amitié profonds en découlent. 

Qu’est-ce qui t’anime sur le Tour ?

C’est la passion du vélo encore et toujours, cette adrénaline qui monte dès le départ et dès que la course s’anime. C’est aussi apporter nos compétences para-médicales pour les coureurs lors des chutes puis, après la ligne d’arrivée lors des soins. 

 

Quelles sont tes missions principales sur l’épreuve ?

En cas de chute, en collaboration avec le médecin et l’ambulancier, nous évaluons la gravité des blessures. Nos missions consistent à fournir des soins d’urgence si nécessaire, à soulager la douleur et à évacuer le coureur en ambulance si une hospitalisation est requise. Dans la voiture médicale située à l’arrière du peloton, nous pouvons être amenés à faire des soins à la portière, afin que le coureur puisse terminer la course en ayant eu ses plaies désinfectées et recouvertes par des pansements. Après l’arrivée, nous sommes également présents pour effectuer les soins cutanés résultant des chutes. 

 

Quel est ton meilleur souvenir sur l’épreuve ? 

L’un de mes meilleurs souvenirs est lorsque mon Papa est venu en tant qu’invité dans la voiture médecin. J’ai été heureuse de lui faire découvrir la course de l’intérieur, à lui, celui qui m’a transmis cette passion.


Est-ce qu’un coureur ou un fait de course t’a particulièrement marqué après toutes ces années ? 

Sur l’épreuve en 2022, l’équipe Bridgelane a été très malchanceuse. En effet, les uns après les autres, les coureurs ont tous eu besoin de nos soins…. Le matin de la dernière étape, ils sont venus gentiment nous offrir du champagne… Ce dernier jour de course, un seul d’entre eux n’était pas tombé… et cela arriva malgré tout, sur cette dernière étape alors qu’il était dans l’échappée… Quand le sort s’acharne, difficile de lutter… Ce qui marque profondément, c’est la persévérance et le courage dont font preuve ces coureurs malgré la douleur et leurs chairs meurtries. Ils ne demandent qu’une chose : remonter sur le vélo et poursuivre la course, et c’est aussi pour cela que je leur voue un profond et sincère respect.