GRISEL AU BOUT DU SUSPENSE

Le peloton du 57ème Tour de Bretagne s’attend à une échappée fleuve au matin du départ de la Gacilly en direction de Saint-Méen-le-Grand.

Les attaques sont nombreuses en tête de peloton et c’est le leader Jakob Söderqvist qui filtre lui-même ceux qui auront le droit de prendre les devants. Il faut attendre une trentaine de kilomètres et le passage dans la forêt de Paimpont pour que la course ne commence à se décanter. Sous l’impulsion de Niels Driesen (Soudal-Quick Step), un groupe finit par fausser compagnie au peloton. Le jeune belge est accompagné par le danois Alfred Grenaae (Uno X Mobility), Ronan Augé (Groupama FDJ), et Henry Lawton (Morbihan Adris GOA).

Les Lidl-Trek, équipiers du leader, prennent le peloton en main et maintiennent l’écart aux environs des 3 minutes alors que l’on approche irrémédiablement de la célèbre côte de la Vallée Verte. La course entre alors dans une autre phase car c’est le moment choisi par Florian Dauphin (Arkéa-B&B Hôtels) pour durcir la course. L’écart avec les coureurs échappés fond comme neige au soleil revenu dans le ciel du Tour de Bretagne.

Peu avant l’entrée du circuit final, le peloton, secoué par nombre d’attaques, reprend les échappés. Il reste alors une grosse cinquantaine de kilomètres à parcourir sur le circuit final de Saint-Méen-le-Grand.

Les offensives se multiplient et on sent que le peloton est prêt à exploser. Il n’en faudrait pas beaucoup plus sur un circuit rendu difficile par le vent qui souffle.

Il reste 2 tours de circuit, soit 18 kilomètres quand un groupe réussit finalement à surprendre les équipes qui veulent contrôler le peloton. Dans les 8 coureurs de tête, on retrouve Léo Bisiaux (Decathlon-AG2R), Matys Grisel (Lotto-Dstny), ou encore Daniel Turek (ATT Investments) le mieux classé au général à moins d’une minute du leader. Les 8 de tête font cause commune et s’entendent parfaitement sous la pression d’un peloton qui ne leur laisse qu’une poignée de secondes d’avance.

Dans la dernière ligne droite, alors que le peloton revient très fort, c’est bien le groupe de tête qui se joue la victoire. Et à ce jeu-là, Matys Grisel est le plus fort. Le français de la Lotto-Dstny offre enfin le bouquet de la victoire à son équipe Lotto-Dstny qui n’avait jamais remporté d’étape sur le Tour de Bretagne. Le sprint du peloton, marqué par une chute massive à un peu plus de 100 mètres de la ligne, est réglé 4 secondes plus tard par Marceli Bogulawski (Alpecin-Deceuninck). Le podium du classement général reste quant à lui inchangé.

 

Réaction de Matys Grisel (Lotto-Dstny Development Team), vainqueur du jour :

« Cela faisait un moment que je faisais des petites placettes, et je voulais vraiment mettre la balle au fond et sur le Tour de Bretagne en particulier. Aujourd’hui le sprint était prévu pour Liam Van Bylen. Dans les deux derniers tours, il y a une petite échappée qui part et Joshua Giddings me dit de partir avec. J’étais un peu à l’économie au départ et après je me suis dit que ça pouvait vraiment aller au bout. Je sais que j’ai une bonne pointe de vitesse et ça l’a fait. Les 2 dernières étapes me conviennent bien aussi. Tout l’équipe est en forme car le Tour de Bretagne est un peu l’objectif de l’année et on va essayer de ne pas s’arrêter là. »

Étape 5 - le parcours

La 5ème étape conduira les coureurs du Morbihan vers l’Ille et Vilaine en plus de 200 kilomètres. Il s’agit de la seconde étape dépassant les 200 kilomètres après celle du 2ème jour. Il pourrait s’agir d’une étape de transition si elle n’était pas si longue. Le début d’étape sera marqué par l’usante traversée de la forêt de Paimpont. Dans la seconde partie, l’approche du circuit final se fera par Jugon-les-Lacs et sa célèbre vallée Verte.

Le circuit n’est pas difficile mais parfois technique avec des virages marqués. Si bien qu’en cas d’arrivée groupée, il faudra être placé à l’avant très tôt pour pouvoir s’exprimer à Saint-Méen-le-Grand.